1. Laisser tomber la sauvegarde de l'environnement et s’échapper dans l’espace ?

    dim. 12 novembre 2023, marcj

    Avez-vous déjà discuté avec quelqu’un qui vous déclare, ou qui au moins semble RÉELLEMENT penser, que l’avenir de l’humanité passe par l’expatriation sur une exoplanète ?
    C’était devant le restaurant universitaire, lors d’une anodine discussion avec un élève de l’École Normale Supérieure, que j’ai pris conscience de cela : il existe des gens qui y croient vraiment. Sur Terre, c’est foutu, donc il faut envisager de partir pour assurer une survie à l’humanité. C’est d’ailleurs ce que disait aussi feu le brillant scientifique Stephen Hawking.
    Sur ce sujet, les gens les plus réalistes parlent d’aller coloniser Mars. Mais la planète rouge, même si son atmosphère contient des traces de vapeur et qu’il y a de la glace sur ou sous sa surface, ça reste un gros caillou aride et glacé où l’eau liquide ne peut subsister.

    Système solaire, Daniel Felipe, OpenClipArt
    (Système solaire, Daniel Felipe, OpenClipArt)

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  2. C'est confirmé, les zadistes sont bien des visionnaires

    jeu. 27 octobre 2016, marcj

    Rien de nouveau sous le soleil ? Non... enfin si, la destruction du vivant naturel accélère encore. Le WWF vient de publier son nouveau rapport sur la disparition des espèces animales :
    "Depuis 1970 nous sommes responsables de la perte de 58% des espèces de vertébrés."

    C'est sur cette page de France Inter où l'on peut suivre l'intervention de Pascal Canfin, ancien ministre et actuel directeur du WWF France :https://www.franceinter.fr/emissions/planete-environnement/planete-environnement-27-octobre-2016

    On lit aussi :

    "Nous sommes coupables de la disparition des zones humides. Or il y a des habitants, des poissons, des amphibiens, leur abondance a diminué de 81%."

    En fait, à part le coté chiffré de l'étude, rien qu'on ne savait pas déjà et, à force de s'habituer à l'idée, ça devient lassant de le dire et de le redire.

    Mais qui est le nous de "Nous sommes coupables" ? Pas les zadistes qui défendent les zones humides en tout cas.

    Pas ceux de la zone du Testet, contre le barrage de Sivens (abandonné en mars 2015, mais vite remplacé par un projet plus modeste) dont la déclaration d'utilité publique, datant de 2013, a été annulée par le tribunal administratif de Toulouse le 1er juillet dernier.

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  3. La COP partie, que vive le réchauffement !

    sam. 19 décembre 2015, marcj

    C'est une de ces émissions récurrentes sur les chaines d'information grand public : l'interview des vacanciers. Là c'était un peu différent, il s'agissait de recueillir les impressions des habitants du sud-ouest sur le temps très doux de cette fin d'automne et le temps toujours aussi doux prévu pour Noël.

    C'est une de ces émissions récurrentes sur les chaines d'information grand public : l'interview des vacanciers. Là c'était un peu différent, il s'agissait de recueillir les impressions des habitants du sud-ouest sur le temps très doux de cette fin d'automne et le temps toujours aussi doux prévu pour Noël.

    hiver-2015

    Les journalistes interrogent et commentent la situation dans le sud ouest du pays : des gens tous au soleil en terrasse à boire des bières. Cela est exceptionnel pour un 18 décembre, d'habitude c'est plutôt des chocolats chauds. Les vacances de Noël approchant, celles-ci se passeront donc plutôt à la plage qu'en station de ski.
    Et tout le monde il est très content finalement : cette douceur, c'est la belle vie, c'est tellement agréable !

    Ce matin là sur France Info, c'est l'unanimité, le ton léger des journalistes égalant celui des bientôt vacanciers. Pas un seul dissident climatique à cette belle unanimité journalistico-populaire !

    Ah l’insouciance, quelle belle chose. Espérons toutefois que cela ne se traduise pas un jour par des étés à 45°C.

    On peut bien sûr se demander à quoi sert ce genre de reportage et de satisfaction facile. Après, on aura sans doute droit aux cours de bourse et pourquoi pas, à l'habituelle lamentation de l'habituel analyste économique sur le manque de croissance et le coût du travail trop élevé en France. Peut-être entendrons-nous aussi que le niveau, trop élevé également, de la fiscalité française justifie toute mesure d'échappatoire par tout français à l'esprit d'entreprise, c'est une évidence qui n'est même pas à discuter.

    Et finalement on sent bien que de ne pas se réjouir avec les gens de ce climat déréglé et de ne pas se lamenter avec le journaliste des performances économiques françaises, /évidemment/ insuffisantes, serait faire preuve d'une bien mauvaise volonté.
    Demain on se réjouira de notre beau secteur de l'armement qui signera un gros contrat à l'exportation.
    Vraiment, il faudrait être méchant pour ne pas communier au consensus qu'on nous présente !




  4. C’était une place …

    sam. 07 mars 2015, marcj
    Autre version : anglais

    ... de plus en plus vide où il passait de moins en moins de monde.
    Et pourquoi donc était-ce si calme sur la place appelée Philosophie ? Ils faisaient quoi les gens, ils ne pensaient ni ne réfléchissaient ?

    Non les gens, ils font des affaires.

    Et leurs parents ?

    Ils faisaient des affaires.

    Et leurs grands-parents ?

    Ils faisaient la guerre.

    Et leurs enfants ?

    Ils feront des affaires ou la guerre. Ici monsieur on ne pense ni ne réfléchit, on fait soit la guerre pour de futures affaires, soit des affaires pour de futures guerres. Et quand on y pense ou qu'on y réfléchit, on arrive quand même à la guerre et aux affaires. C’est normal monsieur, la vie est contingentée par la nécessité, la nécessité conduit aux affaires, les affaires conduisent à la guerre puis la guerre aux affaires et le cycle une fois commencé ne s’arrête plus car la nécessité non plus ne s’arrête pas qui conduit à la guerre nécessaire nécessairement liée aux affaires nécessaires.

    Il y eut un penseur et il réfléchit et trouva qu’il fallait comprendre le nécessaire de la nécessité puisque qu’il ne semblait pas y avoir d'aléa si hasardeux qu’on ne puisse l’expliquer par une nécessité, si fortuite semblait-elle. Il trouva cependant un absolu plus fondamental que la nécessité à laquelle il ne trouva en elle-même aucune autre explication. C’était la volonté. C’était l’absolu vouloir vivre qui anime l'araignée fuyante aussi bien que les êtres humains. Il n’y avait rien en deçà et tout ce qui était au-delà, toute nécessité, toute affaire, toute guerre, s’y rapportait.




  5. Les hérons

    sam. 28 juin 2014, marcj

    Ah que j'aime ces grands oiseaux qui volent près de chez moi ! Mon voisin qui met des poissons dans l'étang de son jardin les aime moins ....

    heron_1 heron_2

    Eh oui, c'est ainsi. Tous ces amis des animaux, qui mangent des rôtis le dimanche et des steaks tous les autres jours, supportent la nature à condition qu'elle soit bien docile dans leur assiette et ne vienne pas trop empiéter sur leur lopin.

    C'est qu'ils se sont endettés des années pour avoir un jardin avec un bassin.

    Dites, faudrait pas déconner avec le rêve de toute une vie quand-même ! Alors les hérons, vous avez compris, allez pêcher ailleurs !




  6. hein ? Heu... gueu... meuh...ou autres onomatopées de l'abêtissement

    ven. 20 juin 2014, marcj

    ... un jour comme un autre sur France Info

    Schizophrénie prononcée ce matin sur France Info. A quelques secondes d'écart on nous vante, sans transition énergétique, deux concepts opposés et (j'ai trouvé, mais c'était au réveil) incompatibles.

    D'abord, c'est l'éloge d'un nouveau concept basé sur l'ingéniosité dans la sobriété : « l'innovation Jugaad » avec interview d'un indien, Navi Radjou, qui a écrit un livre sur le concept. Il s'agit de redevenir « ingénieux » plutôt qu' « ingénieur », de « faire plus avec moins », de rechercher l'économie et la frugalité, voire même la « débrouille » en milieu industriel, de favoriser l'initiative des employés en remplacement du « top down » de nos compagnies trop organisées.

    Il parait que Carlos Gohn est un adepte convaincu du concept et que la Logan, cette voiture simple, en est un exemple, de même que des lunettes ultra-économiques de chez Essilor (et puis on nous parle d'un "frigidaire" en argile qui garde fruits et légumes au frais sans utiliser d'électricité, et même d'un panneau publicitaire qui récupère l'humidité de l'air ambiant pour produire de l'eau potable (rêvais-je encore, je commence à douter ?!) :

    http://www.franceinfo.fr/emission/ici-comme-ailleurs/2013-2014/jugaad-innovation-quand-le-systeme-d-seduit-la-france-06-19-2014-11-54

    Et là, sans transition, quelques secondes après, voilà qu'on nous parle d'un projet de chez Peugeot-Citroën : l'habitacle automobile « poly-sensoriel ». Eh oui, vers l'année 2016, on devrait dans nos automobiles : se faire masser par notre siège, se faire vaporiser des odeurs, se faire éclairer de manière plus ou moins tamisée et se faire envelopper par une « nappe sonore ». Et cela avec personnalisation sur chaque place du véhicule (sauf les odeurs, apparemment plus voyageuses que les sons). Et mieux !, sécurité oblige, le système détectera un conducteur qui commencerait à somnoler et le stimulera d'autant plus énergiquement. C'est ici :

    http://www.franceinfo.fr/emission/la-pratique-de-l-auto/2013-2014/bientot-la-voiture-qui-s-adapte-vos-humeurs-06-19-2014-16-25

    Bon, on dira au choix que c'est bien, qu'au moins sur France Info, ils n'ont pas de ligne éditoriale, ou alors (comme moi, mais comme écrit plus haut, c'était au réveil) on dira : hein ? Heu... gueu... meuh...





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