1. Laisser tomber la sauvegarde de l'environnement et s’échapper dans l’espace ?

    dim. 12 novembre 2023, marcj

    Avez-vous déjà discuté avec quelqu’un qui vous déclare, ou qui au moins semble RÉELLEMENT penser, que l’avenir de l’humanité passe par l’expatriation sur une exoplanète ?
    C’était devant le restaurant universitaire, lors d’une anodine discussion avec un élève de l’École Normale Supérieure, que j’ai pris conscience de cela : il existe des gens qui y croient vraiment. Sur Terre, c’est foutu, donc il faut envisager de partir pour assurer une survie à l’humanité. C’est d’ailleurs ce que disait aussi feu le brillant scientifique Stephen Hawking.
    Sur ce sujet, les gens les plus réalistes parlent d’aller coloniser Mars. Mais la planète rouge, même si son atmosphère contient des traces de vapeur et qu’il y a de la glace sur ou sous sa surface, ça reste un gros caillou aride et glacé où l’eau liquide ne peut subsister.

    Système solaire, Daniel Felipe, OpenClipArt
    (Système solaire, Daniel Felipe, OpenClipArt)

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  2. Fonte du pergélisol : chronique d'un désastre annoncé

    mar. 25 février 2020, marcj

    Je lis cet article du site National Geographic :
    Arctique : le dégel du pergélisol libère d'impressionnants volumes de gaz à effet de serre

    Alors je cours voir la RN118 qui passe près de chez moi : il y a toujours autant de trafic. Le long des trottoirs : toujours plus de voitures garées de partout, dont de très gros et très nombreux SUV. Il semble aussi qu'il y ait toujours autant d'avions dans le ciel près d'Orly et les journaux disent que le trafic aérien devrait doubler dans les 30 prochaines années. D'ailleurs au travail, les gens - des chercheurs le nez dans leur étroit guidon - continuent â prendre l'avion comme ils changent de chemise.
    Il y a d'autres scientifiques qui appellent à des actions de rébellion et de désobéissance civile et une petite partie de la jeunesse qui a pris conscience qu'elle doit se battre pour changer les choses.
    Mais pour ne pas sombrer dans le pessimisme, il est préférable de ne pas regarder de près ce qui se passe dans les pays les plus dynamiques économiquement, comme la Chine, la Corée, le Brésil, la Russie - et je préfère, à des fins prophylactiques, éviter de citer les États-Unis.
    Et moi ... je prévois que tout cela finira mal.




  3. J'ai voulu compter

    ven. 15 février 2019, marcj
    Autre version : anglais

    J'ai voulu un jour compter toute l'énergie dépensée, la somme des forces multipliée par la distance parcourue. Et aussi ces choses inutiles que l'on fait avec tant d'assiduité.

    Mais on m'a dit : "ça fait marcher le système".

    Et j'ai bien vu que tous : les heureux, les mécontents, les raisonnables, les pragmatiques, et même beaucoup de rebelles, ils l'aimaient bien le système. Comme c'était imparable, je n'ai plus rien compté du tout.

    Pendant ce temps, la mer monte.




  4. PROGRÈS, PROGRÈS, nous implorons ton nom !

    dim. 17 décembre 2017, marcj

    La soirée de lancement de la campagne pour la candidature française à l'Exposition Universelle 2025 sur le Plateau de Saclay a eu lieu jeudi dernier 14 décembre. Ce fut l'occasion pour les élus locaux dans leur grande majorité de communier autour de leur foi indéfectible en la notion de progrès "en avant toute" à l'ancienne.

    À l'aide de moyens publics importants, la Communauté d'agglomérations Paris-Saclay et le département de l'Essonne ont organisé leur événement de lancement pour la campagne française à l'Exposition Universelle 2025 sur le Plateau de Saclay.

    Globe expo U 2025

    Il fut un temps, juste après les élections départementales de 2015, où la nouvelle majorité faisait mine de s'effarer devant le trou financier béant, réel ou supposé, laissé en Essonne par la majorité précédente, d'un bord politique opposé. Depuis, élus de l'ancien bord et du nouveau se sont rabibochés et on n'entend plus parler de souci financier. C'est l'unanimité qui règne désormais dans les Conseils communautaire Paris-Saclay et départemental. Il y a certes, de ça de là, des voix dissonantes mais ce ne sont que des « groupuscules qui refusent tout développement » et qui confondent terres cultivées avec terres agricoles.

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  5. C'est confirmé, les zadistes sont bien des visionnaires

    jeu. 27 octobre 2016, marcj

    Rien de nouveau sous le soleil ? Non... enfin si, la destruction du vivant naturel accélère encore. Le WWF vient de publier son nouveau rapport sur la disparition des espèces animales :
    "Depuis 1970 nous sommes responsables de la perte de 58% des espèces de vertébrés."

    C'est sur cette page de France Inter où l'on peut suivre l'intervention de Pascal Canfin, ancien ministre et actuel directeur du WWF France :https://www.franceinter.fr/emissions/planete-environnement/planete-environnement-27-octobre-2016

    On lit aussi :

    "Nous sommes coupables de la disparition des zones humides. Or il y a des habitants, des poissons, des amphibiens, leur abondance a diminué de 81%."

    En fait, à part le coté chiffré de l'étude, rien qu'on ne savait pas déjà et, à force de s'habituer à l'idée, ça devient lassant de le dire et de le redire.

    Mais qui est le nous de "Nous sommes coupables" ? Pas les zadistes qui défendent les zones humides en tout cas.

    Pas ceux de la zone du Testet, contre le barrage de Sivens (abandonné en mars 2015, mais vite remplacé par un projet plus modeste) dont la déclaration d'utilité publique, datant de 2013, a été annulée par le tribunal administratif de Toulouse le 1er juillet dernier.

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  6. Publicité, médias, rébellion à deux sous vs ... la ZAD !

    sam. 20 février 2016, marcj

    La récupération commerciale est un des moyens privilégiés du système qui réussit à digérer y compris ses oppositions les plus farouches. L'offre d'une position de pouvoir en est un autre de la même efficacité fatale. Dans les supermarchés, vous achèterez un jour votre panoplie de rebelle, vous vous mettrez une boucle à l'oreille et tatouerez vos bras, mais vous serez de moins en moins un rebelle.
    Un jour voyant Johnny Halliday et Yannick Noah sur des affiches publicitaires, j'avais écrit ce poème lyrique :

    ***
    Consommation
    On ne compte plus ses victoires. Partout il avance, il réduit tout.

    De-ci de-là, il y a des poches de résistance, mais cherchons bien, regardons bien, il les infiltre !
    Des rebelles ? Il y en a.

    Ils ont les cheveux teints, des boucles aux oreilles, ils chantent la liberté, parfois la rébellion.
    Pourtant un jour, voilà qu'on les retrouve l'un au tribunal, ayant tout voulu garder pour lui-même, l'autre sur une affiche dans la rue, en sage sexagénaire socialisé, vantant ses lunettes dont la seconde paire est gratuite.
    D'authentiques héros aussi, il y en a. Ils ont brillé jadis et nous ont fait rêver.

    Il y en a un qui a chanté l'authenticité des autochtones de chez-lui...
    Puis voilà qu'on le retrouve sur son affiche, en culotte, souriant, au bras d'une inconnue, en string, souriante : Mais d'où leur vient ce sourire béat ?
    C'est ... devinez.
    Eh bien rien ! Juste qu'ils sont heureux de leur slip !
    On ne peut donc rien espérer, il est implacable, il confond tout cet esprit,
    l'esprit de la société de consommation.
    ***

    Allez, je sens qu'il est temps d'en rajouter une couche (Pampers ?) tellement la trahison de l'esprit de rébellion perce de partout !

    Bon, je ne parle pas de l'homme à la chemise toujours propre et à la coupe de cheveux toujours soigneusement bohème quelle que soit la circonstance, bien que ce soit beau !

    bhl-kurdes

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  7. La COP partie, que vive le réchauffement !

    sam. 19 décembre 2015, marcj

    C'est une de ces émissions récurrentes sur les chaines d'information grand public : l'interview des vacanciers. Là c'était un peu différent, il s'agissait de recueillir les impressions des habitants du sud-ouest sur le temps très doux de cette fin d'automne et le temps toujours aussi doux prévu pour Noël.

    C'est une de ces émissions récurrentes sur les chaines d'information grand public : l'interview des vacanciers. Là c'était un peu différent, il s'agissait de recueillir les impressions des habitants du sud-ouest sur le temps très doux de cette fin d'automne et le temps toujours aussi doux prévu pour Noël.

    hiver-2015

    Les journalistes interrogent et commentent la situation dans le sud ouest du pays : des gens tous au soleil en terrasse à boire des bières. Cela est exceptionnel pour un 18 décembre, d'habitude c'est plutôt des chocolats chauds. Les vacances de Noël approchant, celles-ci se passeront donc plutôt à la plage qu'en station de ski.
    Et tout le monde il est très content finalement : cette douceur, c'est la belle vie, c'est tellement agréable !

    Ce matin là sur France Info, c'est l'unanimité, le ton léger des journalistes égalant celui des bientôt vacanciers. Pas un seul dissident climatique à cette belle unanimité journalistico-populaire !

    Ah l’insouciance, quelle belle chose. Espérons toutefois que cela ne se traduise pas un jour par des étés à 45°C.

    On peut bien sûr se demander à quoi sert ce genre de reportage et de satisfaction facile. Après, on aura sans doute droit aux cours de bourse et pourquoi pas, à l'habituelle lamentation de l'habituel analyste économique sur le manque de croissance et le coût du travail trop élevé en France. Peut-être entendrons-nous aussi que le niveau, trop élevé également, de la fiscalité française justifie toute mesure d'échappatoire par tout français à l'esprit d'entreprise, c'est une évidence qui n'est même pas à discuter.

    Et finalement on sent bien que de ne pas se réjouir avec les gens de ce climat déréglé et de ne pas se lamenter avec le journaliste des performances économiques françaises, /évidemment/ insuffisantes, serait faire preuve d'une bien mauvaise volonté.
    Demain on se réjouira de notre beau secteur de l'armement qui signera un gros contrat à l'exportation.
    Vraiment, il faudrait être méchant pour ne pas communier au consensus qu'on nous présente !




  8. C’était une place …

    sam. 07 mars 2015, marcj
    Autre version : anglais

    ... de plus en plus vide où il passait de moins en moins de monde.
    Et pourquoi donc était-ce si calme sur la place appelée Philosophie ? Ils faisaient quoi les gens, ils ne pensaient ni ne réfléchissaient ?

    Non les gens, ils font des affaires.

    Et leurs parents ?

    Ils faisaient des affaires.

    Et leurs grands-parents ?

    Ils faisaient la guerre.

    Et leurs enfants ?

    Ils feront des affaires ou la guerre. Ici monsieur on ne pense ni ne réfléchit, on fait soit la guerre pour de futures affaires, soit des affaires pour de futures guerres. Et quand on y pense ou qu'on y réfléchit, on arrive quand même à la guerre et aux affaires. C’est normal monsieur, la vie est contingentée par la nécessité, la nécessité conduit aux affaires, les affaires conduisent à la guerre puis la guerre aux affaires et le cycle une fois commencé ne s’arrête plus car la nécessité non plus ne s’arrête pas qui conduit à la guerre nécessaire nécessairement liée aux affaires nécessaires.

    Il y eut un penseur et il réfléchit et trouva qu’il fallait comprendre le nécessaire de la nécessité puisque qu’il ne semblait pas y avoir d'aléa si hasardeux qu’on ne puisse l’expliquer par une nécessité, si fortuite semblait-elle. Il trouva cependant un absolu plus fondamental que la nécessité à laquelle il ne trouva en elle-même aucune autre explication. C’était la volonté. C’était l’absolu vouloir vivre qui anime l'araignée fuyante aussi bien que les êtres humains. Il n’y avait rien en deçà et tout ce qui était au-delà, toute nécessité, toute affaire, toute guerre, s’y rapportait.




  9. Héros avec armes

    sam. 02 août 2014, marcj

    Certes, le problème semble moins crucial en France qu'aux États-Unis. Là-bas, les armes, tout le monde semble autorisé à en posséder. En France non. Et pourtant, il y en a, y compris des fusils automatiques, et qui ont déjà servi. N'y a-t-il pas dans certains "quartiers", des "jeunes" (termes certes inadéquats qu'il conviendrait de mieux définir, voire de remplacer par quelque chose de plus approprié mais laissons cela aux sociologues de profession) qui définissent leur identité par leur opposition à la société et à la police. Quels que soient les motifs qu'on peut leur trouver, bons ou mauvais, il faut bien dire que ladite société, au travers des affiches de cinéma et de jeux qu'elle placarde en grand format partout sur les quais de gare ou autres panneaux prévus pour ce genre d'effet, valorise très largement le statut des "héros" portant arme(s) ! Ces affiches, j'en vois partout.
    Illustration (et il y a aussi toutes celles que vous voyez partout).

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  10. Les hérons

    sam. 28 juin 2014, marcj

    Ah que j'aime ces grands oiseaux qui volent près de chez moi ! Mon voisin qui met des poissons dans l'étang de son jardin les aime moins ....

    heron_1 heron_2

    Eh oui, c'est ainsi. Tous ces amis des animaux, qui mangent des rôtis le dimanche et des steaks tous les autres jours, supportent la nature à condition qu'elle soit bien docile dans leur assiette et ne vienne pas trop empiéter sur leur lopin.

    C'est qu'ils se sont endettés des années pour avoir un jardin avec un bassin.

    Dites, faudrait pas déconner avec le rêve de toute une vie quand-même ! Alors les hérons, vous avez compris, allez pêcher ailleurs !





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